Les travaux du théoricien John Thackara (directeur du réseau d’innovation et de design « Doors of perception » qui connecte un réseau mondial de penseurs, de designers et d’experts dans le domaine de la recherche et de l’innovation) autour du design pousse aujourd’hui à poser cette question :
peut-on lier son mode de pensée à travers le Webdesign ?
En se basant sur son manifeste écrit en 2007, voici une réflexion autour de certains points qui représentent le fondement d’une nouvelle manière de créer, émergente depuis quelques années.
« Nous apporterons de la valeur aux personnes – pas aux personnes dans les systèmes.
Nous donnerons la priorité au libre arbitre humain et ne traiterons pas les humains comme un «facteur» dans une perspective plus large. »
Si l’on essaye de comprendre le sens de cet article, il est primordial de considérer l’utilisateur comme humain avant tout, en lui donnant le choix de naviguer comme il l’entend, en l’aidant dans son utilisation, quitte à jouer avec lui pour donner de l’interaction, montrer qu’il n’est pas qu’un chiffre de plus qui utilise notre création.
« Nous ne présumerons pas de concevoir vos expériences pour vous mais nous le ferons avec vous, si demandé.»
Encore une fois on supprime cette simple notion de créateur/client, que ce soit en travaillant pour une entreprise ou un particulier, le but est ici de faire participer le plus possible la personne en face de nous, on part du principe qu’un design sera bon si nous ciblons concrètement les envies du client ainsi que du futur utilisateur en le faisant collaborer.
« Nous pensons que le «contenu» est quelque chose que vous faites – pas quelque chose que vous donne une personne en T-shirt noir. »
C’est la notion de collaboration qui est ici naturellement mise en avant si l’on se sert des 2 articles précédents, il est effectivement plus intéressant de donner l’opportunité à l’utilisateur d’apporter sa contribution pour améliorer un design plutôt que de lui donner quelque chose sans possibilité qu’il agisse dessus d’une manière ou d’une autre.
Si l’on adapte son mode de pensée au Webdesign on se rend compte qu’un bon Webdesigner se doit de considérer la personne qui navigue sur son site internet comme étant bien plus qu’un utilisateur, il s’agit donc de partager avec lui une expérience positive, à travers l’utilisation de micros interactions par exemple. Cette vision rejoint donc beaucoup ce qui se fait aujourd’hui avec l’UX design, avec des sites de plus en plus désigner en démarrant d’un parcours utilisateur plutôt qu’une demande d’un client ou tout simplement avec le Mobile first, permettant de concevoir en prenant en considération les usages des nouveaux utilisateurs.
L’internaute devient donc central dans la conception et donne une dimension bien plus humaine à la création moderne.
Sources :